samedi 13 août 2016

Des nouveaux territoires à dévaster...

Cuboméduse, animal bioluminescent.
Elle n'a été aperçue qu'une seule fois.
source "Wikipédia".
Les matières premières s'épuisent de plus en plus rapidement sous la double pression d'une démographie en constante augmentation et d'une croissance économique qui, elle aussi, devrait toujours croître plus. Normal, non ? Jusqu'à preuve du contraire, la science ne pourra faire croître la planète en fonction de nos besoins insatiables. Ainsi pour accéder aux dernières ressources, les derniers paradis naturels sont menacés, tels les fonds océaniques et plus particulièrement les abysses....
Je pense qu'il est utile de rappeler quelques faits sur ces fonds océaniques: on connait mieux la surface de la Lune ou de Mars que le fond des océans dont à peine 1 % à été cartographié alors qu'ils constituent 71 % de la surface du globe. Seule une très faible partie des espèces vivants dans les abysses sont connues, on découvre régulièrement de nouvelles espèces extraordinaires.
Et pourtant le chalutage profond à déjà ravagé nombre de ces fonds marins peuplés d'espèces fragiles. Comme les ressources non-renouvelables s'épuisent, celles renouvelables tels les poissons, n'ont plus le temps de reconstituer leurs populations, aussi il faut chaluter de plus en plus profond. Récemment une loi à été voté pour interdire le chalutage à plus de 800 mètres.
Néanmoins une catastrophe écologique peut en cacher une autre, aussi maintenant ce sont les matières premières qu'on voudrait exploiter dans ces grandes profondeurs. en effet les fonds océaniques regorgent de platine, cobalt, thallium, nickel, or, cuivre, etc... dans des proportions bien plus importantes que sur la terre ferme. La principale préoccupation des états, des grandes compagnies minières n'étant bien sûr pas le désastre écologique qui s'annonce mais le souci que ces extractions difficiles soient suffisamment rentable.
Une compagnie canadienne à déjà reçu une autorisation pour exploiter les profondeurs de la mer de Bismarck en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Une pétition est en ligne pour demander l'arrêt de ce projet catastrophique.
Non seulement les créatures pluricentenaires vivant à ces profondeurs ne sont pas adapté à un changement de leurs milieux, elles se reproduisent peu, mais de plus certaines de leurs populations dépendent des nodules pollymétalliques qu'on veut exploiter...
Grâce à ses territoires ultramarins, la France est présente dans tous les océans, elle possède même la deuxième plus vaste zone économique exclusive (ZEE) derrière les Etats-Unis. autant dire que notre pays est particulièrement concerné par le désastre qui s'annonce... Raison de plus pour signer cette autre pétition. 
Ci-dessous quelques-uns des animaux fascinants vivant dans cette zone abyssale que l'on pouvait raisonnablement penser comme le seul milieu qui resterait préservé du fait de son inaccessibilité. C'était sans compter sur la science toujours à-même de satisfaire l'avidité humaine, de créer de nouveaux moyens de détruire notre planète.
Si les sous-titres en Français n'apparaissent pas, allez sur la page youtube en cliquant sur le logo en bas à droite puis utiliser la molette apparaissant alors en bas à droite de la vidéo.

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